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Le Problème de la Gémination du Verbe Tchaha (Gouragué)

Pages 42-47 | Published online: 04 Dec 2015

  • Il en est de même en éthiopien méridional pour les verbes bilitères abrégés à la finale, c'est-à-dire les verbes à ancienne laryngale ou à w, y comme 3ème radicale.
  • Il y a aussi un type C formé par la voyelle a après la lère radicale; la 2ème radicale est simple dans certaines langues, géminée dans d'autres (baräkä, barräkä), mais ce type ne sera pas traité ici.
  • Pour les quelques exceptions, voir, pour l'amharique, M. Cohen, Traité de langue amharique, p. 201; pour le tigrigna, W. Leslau, Documents Tigrigna, p. 95; pour le tigré, W. Leslau, “The verb in Tigré”, JAOS 65.4 (1945).
  • Ce type couvre fa'ila et fa'ula de l'arabe et de l'hébreu. Pour la valeur du type läbsä voir M. Cohen, “Verbes déponents internes en sémitique”, MSL 23.225–48 (1929).
  • bäl'e correspond au type läbsä du guèze au point de vue de constitution syllabique.
  • Noter que la voyelle finale est a contrairement à JAOS 65.3 (1945); voir mes “Supplementary observations on Tigré grammar” (sous presse).
  • Le type lä'aka (avec préservation de la voyelle a après la 2ème radicale) peut être expliqué par la tendance du tigré de ne pas pronouncer une laryngale sans voyelle à la fin de la syllabe. Le type laḥsa semble exister dans d'autres dialectes (voir mon “Verb in Tigré”, JAOS 65.6 (1945).
  • Voir note 6.
  • Le problème de la forme qetälä en éthiopien sera traité ailleurs. Ce problème a été traité pour le sémitique, y compris l'éthiopien, dans H. Fleisch, Le verbe à allongement interne en sémitique (1944). Voir aussi n. 32.
  • M. Cohen, Etudes d'éthiopien méridional, p. 61.
  • La langue harari et les dialectes éthiopiens du gouragué, p. 103.
  • Etudes d'éthiopien méridional, p. 143 et passim.
  • “Etudes de grammaire gouragué”, BSL 39.138 suiv. (1938).
  • Comme trait muher on notera le traitement du l comme 3ème radicale du verbe: qäbbeam ‘diminuer’ (rac. qbl), bässeam ‘être cuit’ (rac. bsl).
  • op. cit. 139 suiv.
  • Le eja est un dialecte très proche du tchaha, mais il ne doit pas être confondu avec lui. Les indigènes distinguent nettement entre ces deux dialectes. Le eja se distingue du tchaha surtout par la gémination. Dans les formes de Polotsky (op. cit. 140) näppäräm/näbbäräm, zäkkäräm/zäggäräm etc, la 2ème forme est celle du eja, le lère celle du tchaha; les formes devraient être toutefois näphäräm, zäkhäräm. La gémination existant en eja on ne trouvera pas l'alternance entre les phonèmes dans le parfait et l'imparfait.
  • Je n'ai pas enquêté en détail sur le parfait négatif, mais les quelques exemples que j'ai: an-näkhäbäm ‘il n'a pas trouvé’, an-näphäro ‘ils n'étaient pas’, an-čänäwk ‘je ne suis pas venu’ prouvent que le parfait négatif a la même forme que le parfait positif, ce qui contredirait les observations de Polotsky. Je suppose donc que ses observations sur le parfait négatif sont valables pour le eja.
  • On notera que Polotsky donne la gémination de la 2ème radicale contrairement à mes observations. Il justifie la gémination qu'il note (op. cit. 139, n. 1) par le fait que “le présent travail étant purement grammatical, il m'a paru défendable de restituer la gémination, c'est-à-dire d'incorporer dans la notation des inférences historiques”. Ceci risque toutefois de troubler l'idée qu'on pourrait se faire de la gémination en tchaha.
  • Dans les verbes bilitères mentionnés ici la dernière radicale est une ancienne 2ème radicale, tous ces verbes provenant d'anciens trilitères à 3ème radicale laryngale ou semi-consonne w, y, actuellement disparus.
  • Ce verbe pourrait toutefois être considéré comme un emprunt à l'amharique.
  • Pourrait être ou bien un emprunt de l'amharique läzzäbä (avec la permutation l:n courante en tchaha), ou bien le z serait conservé à cause du b sonore.
  • La forme est du type C, verbe à voyelle a après la lère radicale du type sänäm (3ème radicale w, y).
  • Polotsky op. cit. 140 distingue à tort, me semble-t-il, entre ‘enterrer’: qäbbäräm et ‘manquer’: qäppäräm.
  • On notera que malgré la 3ème radicale b, la 2ème radicale est assourdie en ph contrairement à ce qui est arrivé à la succession z-z (fäzäzäm) et d-d (adädäm) où le phonème primitif z, d est préservé par assimilation de sonorité au z, d qui suivent.
  • Mais aussi käbäbäm.
  • Est peut-être à considérer comme un emprunt à l'amharique.
  • Les cas de préservation du k à l'imparfait-jussif ne sont pas rares: fäkham ‘s'en aller’: impft. y∂fäka, et autres (voir Polotsky, op. cit. 140).
  • Ces mêmes alternances se trouvent aussi dans les noms: däkhara ‘herbe haute’: muher dägala; daphwa ‘pain’: amharique dabbo; datha ‘poitrine’: muher, eja dadda; gvišä ‘flancs’: eja gv∂nža > *gv∂žža; z∂s∂r ‘empan’: muher z∂zz∂r; mwača ‘balai’: maskan mwaǧǧa: m∂ǧača ‘brasier’: amh. m∂d∂ǧǧa; mukv∂r ‘feu de joie’: muher muggv∂r; känä ‘habile’: muher kännä; s∂nä ‘blé’: muher s∂rre.
  • On notera la voyelle ä du préfixe du jussif tchaha qui s'oppose à la voyelle ∂ de la majorité des langues éthiopiennes.
  • Les formes r∂käb, s∂f∂r correspondent à l'impératif l∂bäs, neg∂r des types läbsä, nägärä du guèze; la constitution de l'impératif d∂rg est probablement due au caractère des phonèmes. Cette question sera traitée ailleurs.
  • Mais y∂gväb∂r ‘il taxe’, y∂gväd∂r ‘il couche’ avec b, d par assimilation a gv.
  • Le problème de l'origine do la voyelle e n'est pas encore élucidé. Il s'agit de savoir si cette voyelle est traditionnelle au parfait, ou bien si c'est la voyelle de l'imparfait du type B qui a envahi le parfait. Polotsky, op. cit. 151, considère que le e se décompose en yä, et que c'est ce v”ä qui a causé la mouillure de la lère radicale. Voir aussi n. 9.
  • Pour des faits analogues en amharique, voir M. Cohen Traité de langue amharique p. 46
  • Polotsky, op. cit. 151, donne nägvgväräm, nägvgvämäm qui sont des formes eja.
  • On notera le b (et non pas ph) par assimilation à la sonore gv qui précède.
  • La situation est la même en aymallal.
  • Les renseignements sur l'argobba, le gafat et les dialectes gouragué ont été recueillis par l'auteur pendant son séjour en Ethiopie en 1946–47.

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