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“Truglia”, Terme De Pêche, Dans La Canzone D'auliver

Pages 176-181 | Published online: 04 Dec 2015

  • Rivista di filologia romanza, II, 1875, pp. 65–70.
  • Il canzoniere Vaticano Barberino latino 3953, Bologna, Romagnoli-Dall'Acqua, 1905, pp. 32–33; cf. Prefazione, pp. XLII-XLIII et n. 1.
  • Crestomazia, 1912, n°l, 53, pp. 494–5.
  • Testi antichi italiani, Torino, Chiantore, [1942], pp. 96–98, avec bibliographie, cf. Premessa, pp. X-XI; et fac-similé dans Atlante paleografico romanzo, I, Torino, La Stampa 1942, pl. 6.
  • Riv. di fil. rom., II, 1875, p. 70.
  • Avec une modestie excessive, Mussafia déclare n'accorder qu'une valeur provisoire à son essai (p. 70).
  • Con quel che ms. Dans les cinquante-deux vers de la chanson on relève deux comparaisons formulées à l'aide de fais aisì con quel…, aux vv. 18 et 21, mais que la métrique révèle comme fautives; M. Ugolini a eu raison de les corriger. L'erreur provient de ce qu‘à deux autres reprises, aux vv. 12 et 27, la comparaison, sans dommage cette fois pour le mètre, est introduite par con quel…
  • p. 69—Dans une note suggestive, qui veut attirer l'attention sur l'importance littéraire et linguistique de la Canzone d'Auliver, C. DIONISOTTI, Cultura Neolatina, III, 1943, pp. 239–241, manifeste à son tour quelque scepticisme à l‘égard de l‘équivalence truglia = trulla.
  • Crestomazia, Gloss., p. 648, s.u. DRE.
  • MONACI, Cr., n° 146, III, v. 127, p. 460. Le dredo du Devalogo bergamasco, le dre de Giacomo da Verona et du Detto dei villani n'entrent pas en ligne de compte, car le sens renvoie à un prototype latin de rĕtro.
  • Romanische Etymologien. II, Franz, trouver…. Sitzungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften, Wien. CXLI, 1899, pp. 54–187, et ZRP, XXXI, 1907, p. 7; cf. MEYER-LÜBKE, 8997.
  • Franc, truble “specie di rete”, Rendiconti dell'istituto lombardo, LII, 1919, pp. 731–735. Tentative accueillie avec sympathie par J. JUD, Romania, XLVII, 1921, pp. 597–599, avec une ironie scandalisée par G. BERTONI, Archivum romanicum, IV, 1920, p. 136, repoussée par GAMILLSCHEG, Etym. Wb. der französchischen Sprache, p. 871b, qui reconnaît n'avoir eu qu'indirectement connaissance de la note de Sepulcri.—Afin de clarifier l'exposé qui va suivre, rappelons qu'il importe de distinguer:
  • une famille de mots populaires d'origine énigmatique: ital. trullare, fr. trouille etc. (faut-il y rattacher l'ital. trullo' sot'? cf. l'obscur turlar des Rime genovesi, LXXI, 39, A. GL. It., II et VIII, p. 400);
  • un terme grec τρoṽλλoς ‘coupole’, moyen grec τρoṽλλα ‘hanap’, qui est le même mot que lat. 1. trulla ‘vase, coupe, truelle’, d'où à Lecce truḍḍu, à Rome San Stefano del Trullo, nac. vén. turlo ‘cupola del campanile’, par métonymie ‘type de construction en forme de cône, en usage dans les Pouilles’ (A. SEPULCRI, Intorno al nome di un singolare tipo di costruzione pugliese, Rendic. Ist. lomb. LII, 1919, pp. 92–97; cf. J. JUD, Romania, XLVII, 1921, pp. 595–596), à quoi nous serions tenté d'ajouter le nom, à Arles, du palais, à absidioles, de la Trouille;
  • un verbe propre à la France du nord: franc trulljan ‘faire des sortilèges’ > anc. franc. troillier ‘duper’; convient-il d'y joindre l'adjectif it. truglio ‘furbo, astuto’? Mais à quoi rattacher truglio ‘franco, magnanimo’? L'un de ces deux adjectifs a servi anciennement de surnom: M. BARBI, Problemi di critica dantesca, Prima serie, Firenze, Sansoni, 1934, p. 210, cite, d'après une poésie populaire du moyen âge, un dénommé Truglio;
  • les dérivés de torculum croisé avec trochlea (v. ci-dessous n. 22);
  • un terme de vénerie trotter, trôler (cf. it. truglio ‘che non istà mai fermo’) d'origine germanique (m.h.a. trollen., voir les problèmes que soulèvent les verbes de sens apparenté catal. trahullar, astur. trollar dans GAMILLSCHEG, Etym. Wb., p. 868b;
  • ital. troglio ‘che tartaglia’, trogliare ‘balbutire’, d'origine grecque (<τρανλóς);
  • enfin un groupe imposant de termes issus de trublium croisé avec trulla et trulleum.
  • Etym. Wb., p. 871b.
  • Diet. ètym. de la l. fr., T.II. p. 347b.—Pour expliquer les formes avec -i-, Schuchardt avait pensé à une collision avec tribulum; Sepulcri y verrait plutôt un “riflesso più recente del greco τρúβλιoν che non era ignoto nel Medio Evo” (p. 735): le C. Gl.l. connaît déjà “triblia vel triplia” et le Liber Pontificalis nous a conservé un triblium ‘cuvette’.
  • cf. GODEFROY, Dictionn., s.u. TRUBLE.
  • L'influence de -ļ- après -ĭ- tonique en italien (corniglia, consiglio etc.), atone en français (tilleul) s'explique par l'assimilation du point d'articulation (M. GRAMMONT, Traité de phonétique2, p. 217); avec trullia les conditions sont toutes différentes, puisque -ļ- suit une voyelle vélaire.
  • A. SEPULCRI, Ital. intruglio, Rendic. 1st. lombardo, LIII, 1920, pp. 758–762; voir les réserves de J. JUD, Romania LI, 1925, pp. 294–295 sur la quantité de 1' -ū-.
  • Cf. ital. vangaiuola (da quaglie), dérivé de vanga ‘bêche’, et qui signifie ‘filet (pour prendre les cailles)’.
  • Sur toute la question fort obscure des traitements variés des groupes -bl-, -cl-, -fl-, -gl- etc., voir: ASCOLI, A. Gl. It., X, 1886–1888, p. 71 et XIII, 1892–1894, pp. 452–463, qui tient compte à la fois de la place du groupe par rapport à l'accent et de la date plus ou moins tardive de la syncope; MARCHESINI, Studi di filologia romanza, II, 1887, p. 24, qui, sans égard à l'accent, fait dépendre la résolution de ces groupes du timbre de la voyelle qui les suit; D'OVIDIO, A. Gl. It., IV, 1878, p. 163 et XIII, 1892–1894, pp. 361–446, qui reprend l'explication par la place de l'accent et élimine du jeu phonétique un lot important de mots empruntés aux autres langues romanes (résumé utile de ces hypothèses dans P. E. GUAR-NERIO, Fonologia romanza, 1918, § §§337–351, pp. 446–466); MEYER-LÜBKE, Gramm, des l. rom, I, §§487–493, pp. 438–443 et Grammatica storica della lingua italiana, 1927, §123, pp. 106–107, qui distingue entre un traitement ancien et méridional et un traitement plus récent et septentrional de occlusive + l; G. ROHLFS, Dizionario dialettale delle Tre Calabrie, Parte prima, Puntata I, 1932, p. 35; MARIO A. PEI The Italian language, New York, Columbia University Press, 1941, §93, p. 63.—Un mot comme scoglio continue de faire difficulté.
  • Faut-il y joindre le lorr. trouille rapporté par GODEFROY, Dictionn. VII, p. 93a?
  • Déjà signalé par Schuchardt, op. cit, p. 180.
  • Cf. les différentes formes prises par ces mots dans les mss. de Caton, Lucilius, etc.: AL. GRAUR, Romania, LIV, 1928, p. 508.
  • Romania, XLVII, 1921, p. 598. Le philologue suisse a certainement raison de séparer (n. 3) anc. fr. troillier, trouiller ‘pressurer’ (GODEFROY, Dictionn,. VII, 82°-83°) de cettc base pour le rattacher à lat. torcŭlu (avec métathèse tor- > tro- ou croisement avec troc(h)lea) en tenant compte aussi de tudiculare > anc. fr. tooillier; cf. trouille (LITTRE, IV, 2367”) ‘résidu de la fabrication de l'huile de colza’, ‘marc d'olive’. Esp. trullo ‘pressoir’, trulla ‘foule’ font difficulté à cause du timbre de la voyelle; MEYER-LÜBKE, 8997, les insère dans la famille de *tŭrbŭlā;re.
  • MENÉNDEZ PIDAL, Man. de gram, esp.5., 57,1), pp. 130–131.
  • SEPULCRI, Rend. 1st. lomb., LII, 1919, p. 733.
  • Déjà signalé par SCHUCHARDT, op. cit., p. 181, qui le rattache à *tŭrbŭlā;re., il est suivi par V. GARCÍA DE DIEGO, Notas léxicas, Revista de filología española, XV, 1928, p. 342.
  • SEPULCRI, Rend. Ist. lomb, LII, 1919, p. 733.—Les dictionnaires dialectaux du XVIIIe et du XIXe siècles enregistrent le mot: M. PIPINO, Vocabolario piemontese, Torino, Reale stamparla, 1783, p. 88: “TRUBIA; rei v. pr. (Strumento da pescare.) Rete i… “; L. CAPELLO, Dictionnaire portatif piémontais-français, Turin, V. Bianco, 1814: “TRUBIA për pëschè Truble, rets, filet.”; C. ZALLI, Dizionario piemontese, italiano, latino e francese, Carmagnola, Barbiè, 1830, T. II, p. 564a; “TRUBIA… rete da prender pesci.” Cf. encore, après la date de 1875, G. GAVUZZI. Vocabolario piemontese-italiano, Torino, Roux e C., 1891 et Torino, R. Streglio, s.d., p. 657a: “TRÙBIA, T. di pescatori. Rete pescareccia, Degagna [= seine] e propriamente Cerchiala. A. LEVI, Dizionario etimologico del dialetto piemontese, Torino, Paravia, 1927, s.v. TRÜBIA, semble ignorer les travaux de Sepulcri et se contente de renvoyer à l‘étymologie enregistrée par MEYER-LÜBKE, 8997.
  • Logud. trudda ‘mestolone’ (SEPULCRI, ibid., p. 734).
  • Cf. n. 22.
  • “En el Norte de la provincia de Burgos, en el valle de Tobalina, se dice trullar, hablando de los peces cuando enturbian el aqua, revolviéndose en el fondo del río, como cuando frezan o desovan.” (Référence ci-dessus n. 25.)
  • Ital. intruglio, Rend. Ist. lomb. LIII, 1920, pp. 758–762 (cf. J. Jud, Romania, LI, 1925, pp. 294–295).
  • p. 60.
  • A. Gl. It., XII, 1890–1892, p. 134.
  • Nom scientifique: leuciscus aula Bonaparte, devenu dans la plus récente classification: leuciscus rutilus; noms vernaculaires français: gardon, gardon blanc, able.
  • H. BOSSHARD, Saggio di un glossario dell'antico lombardo, Firenze, Olschki, 1938, Bibl. Dell' Archivum Romanicum, S. II, Vol. 23, pp. 314–315 (avec renvoi aux dictionnaires de Monti et de Cherubini).
  • G.' STRAFFORELLO, La sapienza del mondo, Torino, Negro, [1883], T. III, p. 228, col.2: “Molti chiedono un pesce e ricevono un serpente. Ted.” Il est à peine besoin de souligner que ce proverbe est la négation même de la pensée du Christ.

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