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De la Sonorisation des Occlusives Initiales en Basque

Pages 224-233 | Published online: 04 Dec 2015

  • H. Gavel, Eléments de phonétique basque, Paris, 1920, p. 250 et suiv.
  • Contribution à une phonétique comparative des dialectes basques, Paris, 1910, p. 69 et suiv.
  • Ibid., p. 314 et suiv.
  • Ibid., p. 317 et suiv.; cf. également, dans le cas de p-, Hugo Schuchardt, Romano-baskisches, ZfrPh. XI (1887), p. 474 et suiv. et notamment p. 509.
  • René Lafon dans un article intitulé Remarques sur l'aspiration en basque, Mélanges Gavel, Toulouse, 1948, p. 55 et suiv., a bien dégagé le comportement du h et des occlusives aspirées du basque d'aujourd'hui: si, dans un dialecte donné, l'opposition de h à zéro peut avoir valeur différenciative, ceci ne vaut pas pour le basque dans son ensemble; là où existent des occlusives aspirées, il est difficile d'y voir des phonèmes distincts des sourdes simples; il y a toutefois quelques mots qui ne sont jamais prononcés avec h ou une occlusive aspirée; il existe en basque une sorte de “Loi de Grassmann” selon laquelle il n'y a jamais qu'une aspirée dans le même mot; beaucoup de h primitifs ont donc dû tomber; par ailleurs il y a certainement beaucoup de h qui n'ont pas de justification étymologique (cf. Gavel, Grammaire basque, Bayonne, 1929, I, *69). En ce qui nous concerne, nous pouvons, dans ce qui suit, considérer que h et zéro sont interchangeables.
  • Il n'y a, à la finale des mots proprement basques aucun phonème labial, ni oral ni nasal; cf. Gavel, ibid. *37.
  • Eléments, p. 215.
  • Cf. André Martinet, La phonologie du mot en danois, Paris 1937 (également BSL 38, 169–266), cf. notamment pp. 30–36 et 41 et suiv., où toutefois on trouvera une interprétation assez différente des faits.
  • En fait la différence entre P en position intérieure “faible” et B en position “forte” est due essentiellement à ce que ce dernier peut conserver quelques traces de vibrations glottales en fin d'articulation. Ceci vaut également pour les apicales et les dorsales.
  • En fait le danois a ici [ṷ] après voyelle brève et un υ, plutôt labiodental, mais très relâché, après voyelle longue. Il y a, en position “faible”, neutralisation de l'opposition B/υ, car on a des υ initiaux.
  • Ce qui, pour le danois, est un état historiquement dépassé.
  • On trouve sur des inscriptions latines du Midi de la France un nom propre écrit Cison ou Gison à côté de Andere, Nescato qui correspondent aux substantifs basques gizon “homme”, andere “dame”, neskato “jeune fille” (cf. R. Lafon, L'état actuel du problème des origines de la langue basque, “Gernika” Eusko-Jakintza I, p. 509). L'alternance C/G de la graphie latine indique très nettement un son intermédiaire entre c et g latins, donc, très vraisemblablement, une sourde douce.
  • Voir ci-dessous §9.
  • Ibid., p. 83 et suiv.; cf. également R. Lafon, Correspondances basque-caucasiques, Sur quelques cas de chute de k initial en basque, “Gernika” Eusko-Jakintza III, p. 141 et suiv.
  • Eléments, p. 385 et suiv.
  • Le -ll- (mouillé) du mot basque fait qu'Uhlenbeck envisage un emprunt de l'esp. pollo. Dans ce cas, la chute du p- serait bien tardive; il faudrait supposer que l'emprunt a été postérieur au XIIIème siècle puisque c'est vers cette époque que -ll- s'est mouillé en castillan (cf. E. Bourciez, Eléments de linguistique romane3, p. 411). Mais il n'est pas exclu que la mouillure basque, tout comme la mouillure castillane de -ll- et -nn-, provienne de l'évolution régulière de géminées primitives d'articulation linguale par transmutation de la durée en un élargissement de la zone de contact articulai oire. La mouillure expressive du basque succéderait, en ce cas, à une gémination expressive, phénomène qui n'est pas rare dans les langues les plus diverses. Le basque aurait connu les deux procédés expressifs que Meillet suppose pour l'indo-européen: la gémination et l'aspiration (cf. Gavel, Eléments, p. 317). Le caractère surtout diminutif et hypocoristique de la mouillure en basque actuel (cf. Gavel, Grammaire, I, p. *67) pourrait indiquer une spécialisation sémantique du procédé qui aurait suivi le passage de la gémination à la mouillure. Certes, il faut noter que dans gela (du lat. cella) la géminée n'est pas conservée sous forme de mouillure. Mais si la gémination avait un caractère expressif, elle a pu être éliminée ici et conservée dans un nom d'animal domestique comme pullus; sur ces questions, cf. A. Meillet, Introduction à l'étude comparative des langues indo-européennes, Paris, 1937, pp. 90 et 416, et A. Martinet, La gémination consonantique d'origine expressive dans les langues germaniques, Copenhague-Paris, 1937, en particulier pp. 164 et suiv., et 180 à 184.
  • René Lafon (communication personnelle) met en doute un des rapprochements d'Uhl- enbeck: otso “loup” a des correspondants caucasiques à b initial (cf. Karl Bouda, Baskisch und Kaukasisch, Zeitschrift für Phonetik 2, p. 92) et doit être un autre mot que potzo “gros chien”; il verrait plutôt un rapport entre ce dernier mot et ozar “chien”. Karl Bouda, Baskisch-kaukasische Etymologien, Heidelberg, 1949, suppose également l'amuissement d'un *p primitif initial; cf. p. 14 basque (h)utz “vide”, géorgien puç-i même sens. p. 16 basque (h)itz “mot”, géorgien pici “serment”, p. 23 basque orri “feuille”, géorgien purceli même sens.
  • Dans un recueil de poésies basques intitulé Urrundik par Monzon-Olaso'neko Telespor, Mexico 1945, nous avons recueilli, en partant du premier poème, les cent premières occlusives sourdes intervocaliques (types -apa-, -ata-, -aka-, etc.) et les cent premières occlusives sourdes intérieures de mot placées entre consonne et voyelle (types -lpa-, -rta-, -zka-, etc.); nous n'avons pas rencontré de p et de k en d'autres positions intérieures; -i- apparaît dans -12-, -is-, -tx-, mais ces groupes représentent probablement des phonèmes uniques primitifs, et nous n'en avons pas tenu compte. A l'intervocalique, nous avons trouvé 3 p, 65 t et 32 k; à l'intérieur après consonne 10 p, 46 t et 44 k. En ce qui concerne le vocabulaire proprement euskarien, nous avons relevé les occlusives sourdes intervocaliques (les seules qui n'ont pas dû être exposées à des assimilations de sonorité) dans les mots et “bases” non susceptibles d'être des emprunts cités par C. C. Uhlenbeck dans son article La langue basque et la linguistique générale, Lingua I.57–76. Nous avons trouvé 2 -p-, 5 -t- et 7 -k-. Les sonores sont beaucoup plus fréquentes: 15 -b-, 16 -d- et 19 -g-
  • Ibid., p. 71 et suiv.
  • Eléments, p. 426 et suiv.
  • Un certain nombre d'ancien t initiaux ont dû être protégés par la prothèse vocalique qui paraît avoir joué un grand rôle en basque ancien (cf. Karl Bouda, ibid., p. 30). Doit-on supposer que, pour une raison qui nous échappe, la prothèse a été particulièrement fréquente dans le cas de *th initial?
  • Ibid., p. 73.
  • Cf. ci-dessous §13.
  • Cf., par ex., Henrik Abrahams, Etudes phonétiques sur les tendances évolutives des occlusives germaniques, Aarhus, 1949, p. 108. Les recherches instrumentales d'Abrahams semblent indiquer que la tendance à l'affrication existe également dans le cas de ph et kh, mais on ne saurait jamais transcrire [pø], [kx], alors que, dans le cas de th, Abrahams n'hésite pas à parler d'”un t suivi d'une s.”
  • Cf. Gavel, Eléments, p. 158.
  • Cf. R. Lafon, Correspondances basques-caucasiques, “Gernika” Eusko-Jakintza, II, p. 362.
  • Gavel, Eléments, p. 146 et suiv., ne signale la chose que pour tz pour lequel on a des cas d'emprunts romans comme zeru du lat. caelum, qui présentent z- où l'on attendrait le tz qu'on trouve dans gurutze du lat. crucem. Lafon toutefois, ibid., suppose également une réduction initiale de ts à s.
  • Cf. A. Martinet, Occlusives and Affricates…, Word, V, p. 116 et suiv.
  • Si l'on suppose avec R. Lafon, ibid., p. 364, que basque s et ts (les apico-alvéolaires) correspondent à des glottalisées caucasiques, alors que z et tz (les prédorso-alvéolaires sourdes) correspondent à des sonores ou à des aspirées, il faudrait s'abstenir de restituer Ci c'est-à-dire une apico-alvéolaire aspirée.
  • Des phonèmes de ce type sont d'une grande fréquence dans les langues qui connaissent les consonnes aspirées comme type phonologique distinct.

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