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Les Syntagmes à Totalisateur du Hongrois

Pages 55-71 | Published online: 04 Dec 2015

  • Seulement au cas où le syntagme en question précède le prédicat (voir 6. B.1.) puisque AI ne peut pas apparaître après le prédicat.
  • Voir A. Martinet: Éléments de linguistique générale (Paris, 1960), 1–19.
  • La définition de E. Sapir (Totality, Language Monographs 6, 1930) s'applique assez bien à nos cas: “totalizer: a quantifier whose function it is to emphasize the fact that in the given context the quantifiable is not to be thought of as capable of increase…” (p. 6.) Pourtant sa notion de “totalizer” est bien plus large que le “totalisateur” hongrois.
  • Les phrases contenant des totalisateurs sont appelées dans la terminologie hongroise összefoglaló mondatole, voir Zsigmond Simonyi: A magyar szórend, Nyelvör 31, ou Nyelvör Füzetek 1, Budapest 1902. Simonyi dans son ouvrage—excellent pour son temps—ne fait guère plus que signaler le phénomène et le décrire d'une manière assez superficielle, sans le délimiter et sans reconnaître les corrélations dans lesquelles il entre. Il ne connaît pas 3b.
  • Une partie des exemples a été inspirée du nouveau dictionnaire de la langue hongroise préparé par l'Institut de Linguistique de l'Académie Hongroise: A magyar nyelv értelmezö szótára, I-VII. Budapest, 1959–1962. Ce dictionnaire a le grand mérite de marquer les types accentuels respectifs des adverbes et particules et de leurs différents usages dans chaque cas où les différents types d'accent peuvent s'opposer. Les lexicologues hongrois ont ainsi une avance sérieuse sur leurs collègues qui s'occupent de la grammaire descriptive.
  • Dans les exemples cités les mots seront écrits suivant l'orthographe hongroise officielle, en y ajoutant, au besoin, le symbole:, pour marquer l'accent d'insistance (AI).
  • Abstraction faite, bien sûr, des inversions qui remplissent une fonction aspective. Le schème accentuel d'une telle inversion sera différent: dans l'inversion provoquée par AI le verbe n'a pas d'accent du tout (AeH, l.b.3.), dans l'inversion aspectuelle, et le verbe, et le préverbe ont leur AN.
  • Dans ce dernier exemple, j'ai relevé une certaine hésitation chez les informateurs (dont je faisais partie). Ils ont tous accepté la forme sans inversion après AI, cela nous suffit comme preuve qu'il s'agit de totalisateur. Mais la forme AI+inversion n'a pas été rejetée unanimément, peut-être s'agit-il ici d'un phénomène de contamination à l'analogie de l'usage de egész comme premier membre d'un composé ║Egész számokat adtam össze (avec inversion) “J'ai additionné des nombres entiers” ou de son usage proclitique dans le sens atténuatif de “véritable” Egy egész ║hadsereg gyült össze “Une véritable armée s'est rassemblée”. Ceci est l'exemple du cas où les conditionnements syntaxique et accentuel montrent que egész n'y est pas totalisateur. De même ║Összes müveit megvettem “J'ai acheté toutes ses œuvres” s'oppose au composé ║Összes müveit vettern meg “Ce sont ses Œuvres Complètes que j'ai achetées”. Par un fait de neutralisation (AeH, 2.4.) le seul trait qui distingue matériellement les deux constructions est l'inversion. Au cas de AN c'est l'inexistence de l'accent secondaire pertinent dans les composés (AeH, 2.1).
  • Tous ces exemples sont valables pour le cas de AN aussi bien que pour AI. Il est pourtant intéressant de constater que │már a comme pendant ║már ou ║máris, cette dernière forme étant réservée à AI. Plus exigeante que ritkán (voir AeH, l.b.4.3.), máris ne se contente pas de provoquer la présence de AI dans la proposition, c'est sur lui-même qu'il l'attire.
  • Il ne faut pas être dérouté par l'exemple suivant: Mindenki az utcán hangosan beszé “Tout le monde dans la rue parle tout haut”. C'est le type S/A/V, car “dans la rue” n'est pas un complément, c'est une expansion de “tout le monde”, le totalisateur est au fond “tout le monde [qui est] dans la rue”.
  • Voir aussi la fin du chapitre 2.
  • Dans cette construction non plus, il n'y a pas de différence entre totalisateur à AI et totalisateur à AN (s'il précède le prédicat) du point de vue de l'ordre des mots. Le pendant à AN de │ Mindig a fiú ment be sera Mindig a fiù ment be “C'est le garçon qui est toujours entré”. Ici le deuxième élément regagne son AI.
  • Par cette affirmation je modifie le point de vue exprimé dans AeH (à la fin de l.b.l.) selon lequel c'est le changement de l'ordre des éléments qui serait phénomène concomitant. En fait, il est plus commode de voir en AI l'élément principal, parce que matériellement il est plus concret. Mais cela n'infirme pas la validité des considérations théoriques.
  • Le mot “simple” est ici employé dans son sens littéral, et non pas comme opposé à “composé”.

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