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The Theme of Polarities in Russian and German Twentieth-century Literature: Mikhail Bulgakov and Hermann Hesse as Literary Cousins

Pages 54-72 | Published online: 14 Apr 2015
 

Abstract

Beaucoup d’écrivains modernes ont traité du thème de polarités dans la vie humaine (le bien et le mal, la lumière et les ténèbres, la raison et l’intuition, l’esprit et la matière, etc.) et le sujet est vaste. On peut cependant commencer avec une étude comparative des oeuvres de certains auteurs russes et allemands du XXe siècle, notamment Dmitrii Merezhkovskii, Thomas Mann, Hermann Hesse, et Mikhail Bulgakov.

La littérature russe a eu une grande influence sur Hesse et Mann, qui la connaissait bien tous les deux. Parmi les influences les plus importantes étaient Merezhkovskii et, d’une période antérieure, Dostoievskii. Bulgakov également avait une profonde connaissance de son propre héritage littéraire et, comme je voudrais le démontrer, ne restait pas indifférent à l’idée de polarités. Dans un certain sens on peut considérer Bulgakov et Hesse comme des cousins littéraires, qui partagent les mêmes attitudes si celles-ci s’expriment plus directement, parfois didactiquement, chez Hesse.

Jusqu’en 1924, quand apparaissaient les premières oeuvres littéraires de Bulgakov, cinq oeuvres de Hesse avaient été traduites en russe (Peter Camenzind, “Der Tod des Bruders Antonio,” Umwege, Rosshalde, et Siddharta). Néanmoins Hesse resta peu connu en Russie avant les années soixante et la probabilité que Bulgakov ait pu le lire n’est pas grande. Ce qui est intéressant, cependant, c’est qu’il est souvent possible d’appliquer aussi à Bulgakov les idées exprimées dans les romans de Hesse (et dans ses oeuvres plus théoriques comme Kurgast et Ein St ück-chen Theologie).

Il est clair que l’intérêt que Hesse porte au gnosticisme, avec ses pôles de lumière /ténèbres, bien/mal (voir, par exemple, Demian)peut se rapporter au Maître et Marguerite. On trouve aussi chez les deux auteurs l’idée de l’unité de Dieu et de Satan, et l’on peut d’ailleurs soutenir qu’il y a une tentative de réconcilier les polarités par ce que Hesse appelle “la pensée magique.” Dans Le Maître et Marguerite, et dans plusieurs romans de Hesse, on trouve d’autres principes opposés comme la raison et l’intuition, l’esprit et la matière (ou la chair), la vie et l’art, le justice et la grâce.

Un examen plus approfondi de ces idées s’imposerait. Le point de départ, cependant, est que la création de Dieu dans sa totalité est bonne et doit être aimée par les hommes: dans Hesse (Siddharta, par exemple) ainsi que dans Bulgakov (“Tout est juste, et le monde est bâti là-dessus”). Du point de vue de la structure, on peut comparer aussi le Steppenwolf de Hesse au roman de Bulgakov.

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