Abstract
In entrepreneurship literature informal sector ventures are usually described as necessity-driven and survivalist businesses and denied the qualification of “entrepreneurial”. Recently, an emerging argument in western and transition economies has been that informal entrepreneurs are not always necessity-driven. The aim of this paper is to evaluate critically its validity to developing countries. This article analyzes the case of the pedicab drivers in Yogyakarta, a famous tourist destination in Java (Indonesia). With tourism developing into a major industry in Indonesia, pedicab driving came to constitute a sector unregulated by the government but managed by neighborhood-based self-organizations for about three decades. However, a series of disasters led to the demise of the sector. Based on anthropological fieldwork in Yogyakarta, it is demonstrated that the self-employed, low-skilled pedicab drivers of Yogyakarta first succeeded and then failed to create and exploit opportunities in the local tourism industry both in times of economic growth and collapse.
Dans la littérature consacrée à l’entreprenariat, les entreprises du secteur informel sont habituellement décrites comme des entreprises qui sont le fruit de la nécessité et du besoin de survivre, et la qualification d’« entreprenariales » leur est refusée. Un débat qui est récemment apparu dans les économies occidentales et de transition porte sur le fait que les entrepreneurs informels ne sont pas toujours motivés par la nécessité. L’objectif du présent article est d’en évaluer de manière critique la validité, s’agissant des pays en voie de développement. Cet article analyse le cas des conducteurs de Becak (vélo taxi à 3 roues) à Yogyakarta, une célèbre destination touristique de Java (Indonésie). Avec le développement du tourisme dans une industrie majeure de l’Indonésie, la conduite de Becak en est venue à constituer pendant environ trois décennies un secteur non réglementé par l’Etat, mais géré par des auto-organisations basées sur les quartiers. Cependant, une série de catastrophes a conduit à la disparition du secteur. Sur la base d’études anthropologiques de terrain à Yogyakarta, il est démontré que les conducteurs de Becak de Yogyakarta, travaillant à leur compte et peu qualifiés, ont d’abord réussi, puis ont ensuite échoué dans la création et l’exploitation d’opportunités dans l’industrie locale du tourisme en période de croissance comme en période d’effondrement économique.