Abstract
The purpose of this article is to explore and assess the effects of networking on the apprehension of women entrepreneurs in Senegal regarding the conditions imposed by banking and microfinance institutions in the granting of credit. Therefore, based on data collected through semi-structured interviews with twenty women entrepreneurs in the regions of Dakar, Saint-Louis and Ziguinchor, Senegal, we show that women entrepreneurs have a negative perception of loans from formal credit agencies, due to the high interest rates and the requirement for guarantees. This prevents them from resorting to formal loans to fund their activities. They reckon that formal networking within professional organisations does not help them develop their businesses or access resources, unlike informal networking. They prefer to fall back on informal, less constraining networks based on fruitful self-connection built on trust.
RESUME
L’objet de cet article est d’explorer et d’évaluer les effets du réseautage sur l’appréhension qu’ont les femmes entrepreneures au Sénégal quant aux conditions imposées par les institutions bancaires et de microfinance dans l’octroi des crédits.
Ainsi, à partir de données collectées par entretiens semi-directifs, auprès de 20 femmes entrepreneures des régions de Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor au Sénégal, nous montrons que les femmes entrepreneures ont une perception négative des prêts en provenance des organismes de crédit formels du fait des taux d’intérêts élevés et de l’exigence de garanties. Ce qui empêche ces dernières à recourir à des prêts formels pour le financement de leurs activités. Elles estiment que le réseautage formel au sein des associations professionnelles ne les aide pas à développer leurs entreprises ou à accéder aux ressources, contrairement au réseautage informel. Elles préfèrent se rabattre vers des réseaux informels, moins contraignants et fondés sur une auto-connexion fructueuse fondée sur la confiance.
Disclosure statement
No potential conflict of interest was reported by the author.
Notes
1 Ces entreprises ne représentent pas moins de 90% des entreprises, et créent près de 60% des emplois du secteur formel et génèrent en moyenne 40% du PIB (AFD 2019).
2 Ces motivations sont variées : difficultés à trouver un emploi rémunéré, difficulté de trouver l’équilibre entre vie professionnelle – vie familiale, etc.
3 Ce sont des femmes d'affaires, originaires du Togo, dont l'activité principale a été le commerce de pagnes, particulièrement celui du wax hollandais.
4 Voir l’expérience de la Grameen Bank en Asie et l’expérience des Banques rurales d’épargne et de crédit.
5 Langue nationale la plus parlée. Le guide d’entretien a été traduit en Wolof.
Additional information
Notes on contributors
Serge Francis Simen
Pr Serge Francis SIMEN est enseignant - chercheur au Département de Gestion de l'Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) de l'Université Cheikh Anta DIOP (UCAD) de Dakar au Sénégal. Le Professeur SIMEN est actuellement Chef du Département de Gestion de l'ESP et Directeur du Laboratoire de Recherche Entreprise et Développement (LAED) de la même institution. En outre, il gère deux formations doctorales respectivement dénommée, “Entrepreneuriat, PME et développement local” et “GRH, Organisation et Stratégie” de l'Ecole Doctorale en Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (EDJPEG) de l'UCAD. Il est auteur de plusieurs ouvrages et articles sur les sujets en relation avec l'entrepreneuriat, la GRH, la RSE et la stratégie.